L'U2R se veut un carrefour du radicalisme, d'autant plus que la recomposition politique semble à l'oeuvre. Dans ce cadre, nous publions une tribune libre de Stéphane Lucas, qui bien sûr n'engage que lui.
La recomposition politique ne pouvait sans doute pas épargner l'U2R puisque le radicalisme est sans doute la ligne de partage des eaux de la vie politique française. A l'heure où les sociaux-libéraux du PS rejoignent le gouvernement, où Nicolas Sarkozy tente de dissoudre le débat politique dans le tout-médiatique, où des institutions libérales comme le FMI ou l'OMC sont désormais dirigées par des socialistes français, il y a de quoi être saisi de vertige. Il était alors normal et prévisible que certains d'entre nous soient tentés par l'aventure du pouvoir.
Si en effet la gauche et la droite n'existent plus, si tout le monde est républicain, si la nouvelle frontière passe désormais entre l'immobilisme et le mouvement, on peut comprendre que certains préfèrent le mouvement, plus précisément le pouvoir qui prétend être le parti du mouvement. Le progrès serait ainsi passé à droite tandis que la gauche serait devenue le temple du conservatisme, voire de la réaction : alors soyons nous-même, continuons à défendre le progrès auprès de ceux qui s'en proclament les nouveaux serviteurs.
Face au tsunami sémantique provoqué par l'élection de Sarkozy, reconnaissons qu'il devient de plus en plus difficile de penser avec clarté. Le jeu politique semble brouillé, les repères idéologiques effondrés. C'est ainsi qu'il faut comprendre le désarroi d'un Ps qui in petto approuve l'UMP sur de nombreux sujets (le pseudo-mini traité, ou l'abolition des régimes spéciaux des cheminots...), tout en s'interdisant de le dire. A notre échelle, on comprend également que certains radicaux, fatigués de l'immobilisme à gauche et du coma bientôt dépassé dans lequel se situe le PS, préfèrent devenir acteurs plutôt que spectateurs de l'histoire. Le pouvoir séduit toujours, surtout quand il semble s'installer pour dix nouvelles années. La plume de Guaino aura fait le reste.
A ces radicaux qui rejoignent Sarkozy, et qui restent mes amis, je ne jette pas la pierre.
Je les comprends, donc, même si je ne partage pas leur positionnement. Car, sur le fond, ce gouvernement place en effet ses pas dans le consensus social-libéral que la France connaît depuis plus de 10 ans : transfert des revenus des salariés vers les actionnaires, dérive de la dette publique, politique de gestion à courte vue masquée par une habile politique de communication, rapprochement des Etats-Unis quand le gouvernement Bush devient impopulaire aux yeux des Américains mêmes, manque d'ambition européenne, école laissée à l'abandon. Rien de nouveau sous le soleil, donc : il faut que tout change pour rien ne change. Les émeutes de Villiers-le-Bel montrent que le roi est nu : les banlieues explosent alors que le locataire de la République a tout de même été auparavant ministre de l'intérieur pendant près de 5 ans.
C'est que le matamore de l'Elysée a les coups de menton d'autant plus virils que sa politique est impuissante à résoudre les problèmes du pays. Pour ce faire, il aurait fallu rompre avec le clientélisme du "paquet fiscal", rompre avec la dette publique qui explose, rompre avec les réformes mal négociées et souvent vides de contenus, qui donnent l'impression que l'on avance alors que l'on piétine, rompre avec l'école au rabais, rompre avec le consensus social-libéral.
Mais fallait-il s'attendre à autre chose ? Les premiers pas du gouvernement annoncaient en effet le quinquennat à venir : on ne fête pas innocemment la victoire au Fouquet's près des people et loin du peuple, on ne prend pas innocemment des vacances aux frais de ses amis milliardaires, on ne dilapide pas innocemment 15 milliards d'euros pour sa clientèle électorale alors qu'on proclame soi-même que l'Etat est en faillite. Tous ces actes sont comme des aveux, des péchés originels, des présages de ce qui vient. C'est "l'obscénité démocratique" décrite par Régis Debray : plus de scène, plus de médiation, plus de symbole, plus de sacré. Mais à la place, de l'obscène, du clinquant, du "bling-bling", et du "dégueulasse". Un gouvernement télégénique, composé comme un casting de télénovelas, où les dialogues varient du "dégueulasse" (Fadela Amara) au "Guy Môquet n'est pas un one-shot" (Laurent Wauquiez), en passant par le méprisant : "c'est jamais drôle de changer de boulot" adressé aux magistrats par Madame Dati. Un président qui lui-même perd ses moyens en tutoyant les manifestants en colère tout en demandant à ses policiers de garder une certaine retenue dans les banlieues. La langue employée en dit long sur ces "nouveaux riches" du pouvoir : une pseudo-proximité qui masque difficilement la connivence avec l'oligarchie, le désintérêt pour la culture, et le manque de dimension spirituelle.
On pourrait s'y résigner et considérer qu'il y a en politique une fin de l'Histoire : celle-ci conduirait à accepter de ne choisir qu'entre Berlusconi et Prodi, qu'entre le populiste et le social-libéral, qu'entre l'affairisme et la politique compassionnelle. La politique serait alors devenue un spectacle dans lequel le peuple se réduirait aux people, la forme serait le fond, et la communication serait l'action. Si on fait cette analyse, je comprends qu'on puisse être séduit par Sarkozy : s'il faut faire son deuil de la politique comme théâtre républicain où les formes sont respectées, au moins peut-on rêver qu'à ses côtés on arrivera à infléchir telle proposition, à peser, à avoir une influence. Pari risqué et audacieux. On verra bien.
Mais allons plus loin : si je suis également sceptique vis-à-vis de mes amis radicaux qui rejoignent Sarkozy, c'est que je crois aussi qu'elle prive le camp républicain (au sens où l'emploie Maurice Agulhon) de gens de valeur pour entamer le redressement nécessaire. La gauche a failli, en se laissant tenter par le social-libéralisme, le communautarisme, la laïcité ouverte ? C'est sans doute vrai. Mais est-on sûr que le gouvernement actuel fera mieux ? Et doit-on abandonner sa famille au moment où elle va le plus mal ?
Surtout, il va falloir penser une société où la consommation et l'argent ne sont pas les valeurs suprêmes, où l'école peut être un lieu de transmission des savoirs, où travailler n'est qu'un moyen et non une fin, où la culture ne se résume pas aux industries culturelles, où la santé n'est pas la propriété des lobbies pharmaceutiques, où la télévision et la publicité sont remises à leur place, bref, une société de la convivialité, et non de la compétition. Je ne suis pas certain que le gouvernement en place soit le plus à même pour mener cette mutation.
Penser une société des individus, c'est-à-dire articuler le lien social et la liberté individuelle, doit être le travail des radicaux. On pourrait être fataliste et considérer que la bataille est perdue d'avance : et pourtant il existe tout un bouillonnement souterrain qui pourrait déboucher à terme sur une nouvelle offre politique. On le voit dans le domaine social chez un Larrouturou ou un Jacques Généreux, dans le domaine écologique chez un Paul Ariès, dans le domaine de l'université populaire chez un Michel Onfray, dans le domaine de l'école chez un Finkielkraut ou dans des collectifs comme l'Aped ou Sauver les lettres. Il y a là des espérances capables de réchauffer le coeur des républicains.
Mes amis ont fait cependant un autre choix. Je le respecte. Car nous savons nous retrouver sur l'essentiel : notamment le vivre-ensemble laïque. Pour le reste, nos désaccords existent. Faut-il pour autant claquer la porte ? L'U2R a toujours été un carrefour qui refuse l'esprit de système. Que l'U2R serve et continue à servir de lieu fécond pour échanger, dialoguer, proposer, sans excommunier l'autre. Car qui sait vraiment qui se trompe ? eux ou moi ? Je ne le sais pas, sincèrement.
SL
Les radicaux Mendesiste, on donc eux le bon reflex, de se reconstituer et de s'allier aux Patriotes républicains et Gaullistes.
Peut être que vous devriez penser à cette alternative, en tout cas moi j'appel tous les radicaux, de gauche du centre et de droite, de rester dans leur ligne et de penser avant tout au peuple français qui souffre.
voila ce que veulent les Radicaux Mendesistes, les gaullistes et les Patriotes républicains
La République est
- Une et indivisible
- Laïque
- Démocratique
- Sociale
La France doit
- Etre Indépendante
- Etre solidaire
- Maintenir son peuple uni
- Eviter de plonger dans l'extrêmisme
A vous de voir!!!
Rédigé par : anonyme gaulliste | lundi 03 décembre 2007 à 16:42
Mendès France était tout sauf un "Patriote Gaulliste"; je dirai même le pur contraire. Je préfère le mot "Républicain" à celui de Patriote, très connoté.
Quant aux Radicaux de droite" ils ont déjà rejoint l'UMP depuis longtemps. Les autres Radicaux continueront à se déchirer sur le souverrainisme et l'Europe.
J'aime beaucoup votre analyse Mr Lucas, dont je me sens extrémement proche, emprunte de doutes et d'incertitude.
Rédigé par : Nicolas | lundi 03 décembre 2007 à 18:53
Nice, le lundi 3 décembre 2007,
Chers amis d'U2R et du progrès,
Cet article m'étonne un peu car il me semble assez déconnecté de l'actualité. En effet, après le discours prononcé ce dimanche, par François Bayrou à Villepinte, je pense qu'il faut voir les choses sous un autre angle.
Il y a abordé des thèmes comme le "développement humain", la "croissance durable" et a demandé, dans la pratique, de faire preuve d'un esprit ouvert, notamment en direction des gaullistes, ce qui a fait dire à la commentatrice sur LCI qu'il y avait une pointe de souverainisme dans ses propos.
Concernant, plus particulièrement, les élections locales, il a demandé de faire vivre le pluralisme en avançant le renouvellement et en nous encourageant à "vivre municipalement les élections municipales".
Inutile de vous dire que j'approuve ce discours!
Dans ce contexte, les radicaux aussi, doivent voir grand en pensant à un tel type de rassemblement.
De mon coté, vous le savez,peut-être, à Nice, où les candidats ne manquent pas, je tente de me proposer comme candidat tête de liste du MoDem pour les municipales. Le succés de cet entreprise n'est, bien sûr, pas garanti, mais j'ai bien écouté François Bayrou au cours de ces derniers jours, et j'ai noté le soin qu'il a pris à souligner que le MoDem était un "parti unitaire". Faire vivre cet exigence, est ce qui importe.
C'est donc également, plus de concertation que je propose, à Nice et ailleurs, afin de clarifier au plus tôt la situation.
Ce n'est pas cet allant qui ressort de cet article que je commente. Je le déplore.
Le bon chemin que nous devons tous prendre, avec ceux qui se sentent concerné par les problématiques locales, c'est de nous réunir pour avancer dans la clarification et la détermination. Le temps nous est compté à tous du fait des échéances électorales.
Pour aujourd'hui, cependant, chers amis d'U2R, goûtons la belle foi en l'avenir que François Bayrou a insufflé à toutes les citoyennes et à tous les citoyens.
Bonne espoir à vous avec ma bien cordiale amitié.
Robert Brugerolles
MoDem + ouverture municipale
robertbaiedenice@yahoo.fr
robertbbrugerolles@free.fr
Rédigé par : Robert Brugerolles | lundi 03 décembre 2007 à 19:30
Bayrou "musèle" son parti et est peu disposé à y voir "des courants" qui feraient du Modem une confédération comme cela en prenait le chemin cet été. Je crois que c'est cela que déplore l'U2R.
Rédigé par : Nicolas | lundi 03 décembre 2007 à 20:00
La tribune de M. Lucas est tout a son honneur. Merci. Son analyse de la situation actuelle est implacable, elle nous laisse donc deux solutions:
-soit la direction de l'U2R est naive (c'est le mot gentil) et succombe a l'hysterie collective,
-soit ses membres ont fait leur revolution culturelle et ideologique et ont decide de se joindre a la tres longue liste de ceux qui, a force d'avoir cru a tout, pensent que tout est croyable.
Que ce soit 1/ ou 2/, c'est bien dommage car c'est dans l'epreuve que l'on reconnait les hommes de caractere; ceux qui, envers et contre tout serviront avec un devouement sans limite la Nation et la Republique. L'U2R ne fait pas partie de ceux la.
Rédigé par : McBob | lundi 03 décembre 2007 à 23:26
Mendès était eurosceptique, il s'est opposé au traité de Rome et a fait échouer le CED.
Cela ne s'invente pas l'histoire et la pour le dire !
Rédigé par : Sébastien NANTZ | mercredi 12 décembre 2007 à 00:17
Le fait d'etre decu par l'evolution de l'UDF-Modem(pas de courants ou de Poles) n'explique pas le ralliement a Sarkozy via Eric Besson.
En ce qui concerne le Modem,le manque de consistance ideologique et programmatique va entrainer une fuite des nouveaux adherents. Ce qui s'est passé a Lyon est edifiant. Pour les prochaines municiplaes j'en serais reduit a voter pour la liste PS
car il est hors de question de voter MoDem et de fait pour Perben et les millionnistes.
J'etais pour 1.Jean-marc Chaffringeon et 2 pour Azzouz Begag.
regis chaynes
Rédigé par : CHAYNES Regis | samedi 15 décembre 2007 à 17:38
Nice, le mercredi 26 décembre 2007,
Chers amis d'U2R et du progrès,
L'année se termine et j'éprouve le besoin d'ajouter quelques mots de circonstance à cette discussion. C'est le moment de faire des bilans et de se préoccuper de voeux.
Je sais que les tours de "passe-passe" du MoDem, hérités de l'UDF en choquent beaucoup.
Je crois, pourtant, qu'en politique, il ne faut pas se décourager à cause de cela car, les magouilleurs de service comptent toujours beaucoup sur ce type d'abandon pour faire "leur beurre".
L'engagement politique est, bien souvent, une ascèse qui ne donne pas sa récompense immédiatement. Il ne faut pas s'attendre à ce que le "développement humain", se fasse d'un coup de baguette magique.
Pour le futur, il nous faut construire le monde de demain et ne pas se perdre dans les polémiques ou le simple rejet.
Chaque fois, il faut trouver, d'abord, ce qui nous rassemble et pas commencer à faire une fixation sur ce qui nous divise.
Dans mon cas personnel, la Commission d'investiture du MoDem à Paris n'a pas retenu mon nom comme tête de liste aux municipales de Nice. C'est Hervé Caël qui a été choisi. Au moment du bilan de la campagne 2008, il sera toujours temps de polémiquer. Pour aujourd'hui, je préfère passer mon temps à faire des propositions, à enregistrer les réponses et à mettre mes compétences à disposition de la cause démocrate.
Chers amis d'U2R,
En vous souhaitant de passer une excellente fin d'année, j'espère qu'en 2008 des projets constructifs verront le jour entre nous. L'idéal serait de rédiger un texte rassemblant un très large centre-central autour d'un projet démocrate "irréprochable".
Avec tous mes voeux de bonne et heureuse année 2008.
Robert Brugerolles
MoDem + ouverture municipale
robertbaiedenice@yahoo.fr
robertbbrugerolles@free.fr
Rédigé par : Robert Brugerolles | mercredi 26 décembre 2007 à 16:28
Bonne année à tous!
2007 a été l'année de la "révolution conservatrice et réactionnaire"
Puisse 2008 soit celle de la prise de conscience et que le Radicalisme Républicain ne soit pas seulement une composante de l'UMP mais un un acteur de la GAUCHE modéré, réaliste mais ne reniant jamais ses valeurs.
Dommage que Bayrou ait fait n'importe quoi après la Présidentielle. Quelle marasme politique...
Rédigé par : Nicolas | mercredi 02 janvier 2008 à 13:37
Chers amis d'U2R et du progrès,
C'est déjà, la nouvelle année et personne ne semble avoir voulu faire un nouvel article qui souhaite une excellente année à tous les participants de ce forum. C'est donc, à l'occasion de ce commentaire que je vous renouvelle, à tous, une bonne et heureuse année 2008.
Ceci dit, venons-en à mon propos d'aujourd'hui. Je réponds au dernier intervenant, Nicolas, qui déclare: "dommage que Bayrou ait fait n'importe quoi après la présidentielle". En réalité, on a peut-être tort de considérer le MoDem seulement sous l'angle de François Bayrou. Ce qui existe, c'est une dynamique qui fait que, malgré les attitudes contestables et contestées du Président du MoDem, les choses avancent en raison des aspirations des militants. Prenons l'exemple de Nice:
J'ai dit qu'Hervé Caël à été investi pour mener la liste d'union aux municipales de Nice. Elle se nomme "Nice Arc-en-ciel" car ce sont les couleurs qui réunissent MoDem, Radicaux de gauche et MEI.
Voilà Nicolas, un exemple d'union où François Bayrou tient un rôle pour le moins secondaire.
N'est-ce pas les couleurs de l'espoir?
On peut seulement regretter que le terme Nice-Démocrate n'ait pas été retenu. L'idée fait-elle peur aux trois partis qui composent cette coalition?
En tout cas, je tiens à signaler qu'au bout du compte, je suis écarté de toutes les listes de candidatures municipales, cantonales et au Conseil national du MoDem.
Le seul argument présenté, ce sont mes sympathies avec les souverainistes. Mes sympathies avec les souverainistes de gauche ne sont pas mises en avant, mais celles avec les souverainistes de droite si! On cite mon soutien actif au MPF aux législatives contre Rudy Salles auquel s'ajoute le fait qu'un jour, j'ai félicité Marine Le Pen pour son vote "non" au traité "constitutionnel" sur l'Europe.
Il y a donc, la démocratie de rêve dans les propos et les magouillages qui démentent les paroles.
François Bayrou n'est pas responsable de tous ces magouillages.
Mais il faut aussi savoir que ceux qui veulent le transformer en saint, veulent abriter sous son nom leurs opérations anti-éthiques.
Je n'hésite pas à le dire mais à souligner qu'à Nice MRG et MoDem ont pu s'unir.
Chers amis d'U2R,
C'est un premier bilan très contrasté que je vous présente donc, aujourd'hui. De mon coté, face à l'exclusion des instances élues, je vais devoir réagir.
Je regrette que certains poussent à l'épreuve de force en ne respectant pas les règles éthiques et en n'assumant pas le débat de fond qu'ils remplacent par la simple manipulation des noms.
Restons donc, vigilants pour sanctionner les "voleurs de démocratie".
Bien cordialement à tous
Robert Brugerolles
"Pour qu'au centre, on respecte la démocratie"
robertbaiedenice@yahoo.fr
robertbbrugerolles@free.fr
Rédigé par : Robert Brugerolles | dimanche 06 janvier 2008 à 18:27
Cher Robert,bonjour
Je te propose tout simplement de rejoindre l'UNION du PEUPLE FRANCAIS.
http://u.p.f.over-blog.com
Sur le fond au MoDem et au PS ils n'acceptent pas les souverainistes.Ils vont faire la courte echelle a Sarkozy pour le vote au Congres.
Meme s'il est vrai que le MoDem represente une volonté de 3eme voie,le centrisme,faire la politique autrement le fait de ne pas avoir de programme clair(immigration,politique etrangere,economie),qui se demarque suffisemment de l'UMP et du PS,+ les turpitudes comme a Lyon, font que le MoDem va vegeter.
amities a toi
Rédigé par : CHAYNES Regis | dimanche 06 janvier 2008 à 21:28
Vous soutenez une liste dont on vous a exclu, pour cause de "souverrainisme", c'est bien cela?
Sur le Modem, On ne m'enlevera pas de l'idée que Bayrou veut en faire "son" parti avec comme unique horizon la Présidentielle de 2002 en misant sur l'usure Sarkozy et l'implosion socialiste.
La phase 2 de Bayrou aurait dû être un rapprochement avec les Sociaux-démocrates, radicaux et écologistes pour un grand parti de centre gauche. Le PS finira inéluctablement par une scission.
Qu'est ce qui différencie, idéologiquement Bayrou, Strauss-khan et Delanoé. Pas grand chose au bout du compte.
Avec d'un coté de la table, un modem et un parti PS divisé en 2, l'UMP n'a pas de soucis à se faire.
Bayrou, sans s'allier au sociaux-démocrates, ne réussira pas.
Rédigé par : Nicolas | dimanche 06 janvier 2008 à 21:45
Je voulais dire Présidentielle de 2012 pour Bayrou bien sûr!
Rédigé par : Nicolas | dimanche 06 janvier 2008 à 21:46
Chers amis d'U2R et du progrès,
La bonne tenue, en général, des discussions sur ce blog, fait que c'est un plaisir de dialoguer dans ce cadre. Les deux derniers commentaires de Régis et de Nicolas sont un exemple de l'intérêt de ces échanges. Ce sont des contributions qui m'apparaissent précieuses et s'il n'y avait pas des nécessités liées à la limitation de mon temps, je passerais des heures à dialoguer sur le fond comme ils m'y invitent si aimablement.
Commençons par respecter la chronologie.
C'est Régis qui me " propose tout simplement de rejoindre l'UNION du PEUPLE FRANCAIS.
http://u.p.f.over-blog.com". C'est très gentil et je dois dire que j'ai la plus grande considération pour l'UPF.
Cependant, je dois dire que le général de Gaulle, quand il faisait de la politique, n'avait pas un général de Gaulle plus ancien à qui se référer dans son action; par contre, il s'appuyait sur l'idée qu'il se faisait de la démocratie et sur le fondement historique de la France. Ce sont les valeurs qui fondent cette action qui m'intéressent en premier lieu. L'idée de construire un mouvement politique autour de la démocratie m'a donc, parue me faire entrer dans une démarche semblable à celle du général de Gaulle; excusez-moi du peu!
Malgré les problèmes du MoDem, j'ai du mal à renoncer à ce défi. C'est ce qui explique que je ne me précipite pas à l'UPF. D'autre part, je ne me fais pas une raison en disant qu'au MoDem et au PS, "ils n'acceptent pas les souverainistes". C'est un refus de la démocratie et il faut rester solidaire des souverainistes qui désirent militer dans ces partis! Ce genre d'ostracisme m'indigne complètement et ne peut que discréditer les partis qui le laissent s'installer.
Au sujet du vote pour le Congrès, j'ai entendu dire que Fabius voterait "non". Est-ce vrai?
Quant à la volonté du MoDem de "faire la politique autrement", il est vrai que c'est, aujourd'hui, plus un projet qu'une réalité. Le flou et la brûme qui entourent ce mouvement peuvent le faire croire mais, quand on creuse, tout est en gestation plus ou moins bonne. Régis, tu as vu des "turpitudes" à Lyon et moi, j'ai reçu des lettres de mécontentement pour la situation dans les Alpes-maritimes. Il est donc, certain que le MoDem est à la croisée des chemins.
Tu dis, cher Régis, qu'il va "végéter". Attention! Ce mot peut donner lieu à deux interprétations: d'un part, être comparable à un végétal, c'est-à-dire ne pas être créatif et, par conséquent, ne donner rien de bon, c'est l'interprétation habituelle, et, d'autre part, faire de la végétation, c'est-à-dire pouvoir proliférer en tous sens comme l'espère François Bayrou. Vu ce que je sais, aujourd'hui, sur la question, je ne suis pas encore sûr de pouvoir trancher sur son fonctionnement futur.
Passons à l'intervention de Nicolas. Il me dit: "Vous soutenez une liste dont on vous a exclu, pour cause de "souverrainisme", c'est bien cela?"
En fait, il semble que cela soit cela, mais quelques points sont encore, obscurs. Ce qui est certain, c'est que je ne peux plus donner à certains pseudo-démocrates du MoDem des verges pour me faire fouetter.
Je suis donc, en période de réaction, mesurée pour l'instant.
C'est vrai que l'usage du MoDem comme un outil jetable uniquement à l'usage de la présidentielle de 2012, est une idée qui doit révulser tous les démocrates de conviction. Des éléments, comme la vitesse à laquelle François Bayrou change de sites Internet, appuient cette thèse. Les militants démocrates seraient, dans ce cas, expropriés de leur propre bien commun. C'est un comportement qui doit donc, être très surveillé pour éviter que les démocrates et la démocratie y perde.
Quant au rapprochement avec les sociaux-démocrates, c'est surtout au niveau européen qu'il semble se faire."La phase 2" du rapprochement avec les radicaux et écologistes a, semble-t-il, tendance à se faire lors des municipales de mars.
Je suis d'accord avec Nicolas, l'UMP manoeuvre pour l'affaiblissement du centre et de la gauche car l'UMP a pour ambition d'être le parti principal unique à la chinoise. Il ne s'appelle pas "populaire" pour rien! (Un petit clin d'oeil à la Chine populaire!).
Chers amis d'U2R, cher Régis, cher Nicolas,
J'arrive au bout de mon propos en vous remerciant pour l'attention que vous voudrez bien accorder à mes développements.
Comme je l'ai dit, il faut réagir contre toutes les exclusions qui bafouent la démocratie. C'est à ce prix que l'humanité progressera contre le laisser-aller immoral qui contribue à la faire retourner en arrière.
Je le répéte, il faut rester vigilants pour sanctionner ceux qui deviennent des "voleurs de démocratie".
Avec toutes mes amitiés, bien cordialement à tous
Robert Brugerolles
"Pour qu'au centre, on respecte la démocratie"
robertbaiedenice@yahoo.fr
robertbbrugerolles@free.fr
Rédigé par : Robert Brugerolles | lundi 07 janvier 2008 à 16:15
Chers amis d'U2R et du progrès,
La présentation, hier, devant la presse, par notre président Nicolas Sarkozy de sa conception de "la politique de civilisation" est du plus grand intérêt.
Je vous invite d'ailleurs, à prendre connaissance du texte intégral de celui-ci sur le site de l'Elysée.
Il est heureux que la France, après avoir navigué à vue pendant plusieurs années, puisse aborder le sujet essentiel sur lequel repose son existence: "la politique de civilisation". On ne devrait pas l'avoir quitté des yeux et, pourtant, l'escamotage de la question aux regards du peuple, par démagogie, a été bien souvent à l'ordre du jour.
La mise à "la une" de "la politique de civilisation" est donc, une bonne chose. Elle pose, cependant, la question de la suite que les Français vont lui donner.
Va-t-on considérer qu'il s'agit d'un instant de philosophie gratuite ou de la volonté de se tourner vers une "politique de démocratie de la reconnaissance participative"?
A maintes reprises, j'ai abordé le problème de la politique sous l'angle de la civilisation devant des auditoires sceptiques ou ironiques. Je me demande donc, si l'adage :"chassez le naturel, il revient au galop" ne sera pas, encore aujourd'hui, le plus fort. C'est-à-dire que je me demande si on ne va pas considérer le discours de notre Président comme un spectacle People divertissant et revenir au même rejet des personnes qui, comme moi, font des dépenses d'énergie pour structurer en profondeur notre civilisation.
Est-ce que l'on ne va pas continuer une politique de soutien unilatéral aux mêmes personnes en place qui dénigrent, au plus haut point, ces efforts?
C'est ça la vraie politique de l'inégalité!
C'est cela la vraie nature de l'ostracisme et de l'exclusion!
En résumé, pour moi la vraie "politique de civilisation", c'est d'abord, "la démocratie de la reconnaissance participative" et non pas l'appropriation illégitime par quelques uns des efforts méritoires des autres; et, encore moins, les larmes de crocodiles que l'on verse en demandant qu'on assiste ceux qu'on a préalablement exclu de manière arbitraire.
Chers amis, que ces deux textes vous soient l'occasion d'une réflexion salutaire.
Bien cordialement
Robert Brugerolles
Rédigé par : Robert Brugerolles | mercredi 09 janvier 2008 à 12:44
A mon avis la carte politique est en train de se redécouper. C'est prouvé par les alliances entre toutes les forces politiques dont aucune n'est cohérente, modem-ump contre PS modem-PS contre UMP, et bien sur PS-UMP contre modem.
Personnellement je me suis engagé auprès du modem mais sans vraiment approuver Bayrou. Je ne suis d'accord qu'avec son programme. Mais j'espère qu'un jour les radicaux et les démocrates se retrouveront tous unis pour faire avancer les choses, quelque soit la structure qui les accueillera.
Cordialement
Vincent
Rédigé par : vincent15 | mardi 22 janvier 2008 à 09:24